Alain Bensoussan. La Corse, un joyau de granit dans un écrin d’azur. Paris : L’Harmattan, 2018.

Alain Bensoussan. La Corse, un joyau de granit dans un écrin d’azur. Paris : L’Harmattan, 2018.

Ne pas se fier à sa couverture, ni à l’indexation de l’éditeur, cet ouvrage n’est pas vraiment un guide touristique. A mon sens, c’est plutôt un ouvrage à vocation encyclopédique. 780 pages érudites sur la Corse, un remarquable travail de recherche qui s’est conduit sur plusieurs années.

Il s’agit d’un travail extrêmement documenté et croyez-moi ce terme a beaucoup de sens pour moi. Contrairement à mes habitudes, je n’ai pas pu lire l’ouvrage du début à la fin. Je me suis donc contenté de lire la partie Culture et traditions, celle qui recoupe le plus la ligne éditoriale de racines-corses.

Pour ce faire, j’ai photocopié et relié les 146 pages de ce chapitre afin de pouvoir les lire (sans trop me charger) dans les transports. L’ouvrage papier pèse environ 1,2 kgs.

Qu’on se le dise, l’ouvrage d’Alain Bensoussan n’est sans doute pas le best-seller de la lecture de plage de votre été 2018 ! C’est plutôt un ouvrage de référence (l’auteur parle d’une anthologie) que l’on consultera pour en savoir plus sur un personnage illustre, sur un événement historique, sur une ville corse ou sur un aspect culturel ou patrimonial. Une lecture aléatoire, dans l’ordre de vos intérêts me semble tout à fait conseillée.

Si malgré tout, vous voulez l’emporter en vacances, c’est vraiment le genre d’ouvrage que je vous conseille d’acheter au format numérique. J’ai vérifié. Il existe bien une version numérique sur le site de l’éditeur.

Dans l’ouvrage d’Alain Bensoussan, vous trouverez de nombreuses références et citations vers des sources externes. Aux sources citées dans les études, s’ajoutent 27 pages de sources avec une rubrique sites internet où racines-corses est cité et un lexique de termes d’architecture.

Petite remarque à faire à l’éditeur, j’aurais apprécié de disposer du sommaire en début d’ouvrage (il est à la fin et il s’appelle Table) et d’un index détaillé à la fin de l’ouvrage (il n’y en a pas, ce qui rend difficile la l’identification d’un lieu ou d’un personnage par exemple). Ceci, compte-tenu du nombre de noms propres cités, c’est un travail colossal à accomplir. Bon courage pour la prochaine édition !

Dans la partie Culture & traditions, sont étudiés : l’architecture et la peinture religieuse, l’architecture militaire, l’art de la pierre, l’habitat rural, le sentiment religieux, la croyance au surnaturel (superstitions, mauvais œil, signadoru, mazzerisme, confréries), la Corse au Vatican, la langue corse, la Corse dans la littérature française, les écrivains (et poètes) de langue corse (avec une étude par époque et pour chaque auteur et une bibliographie de son œuvre), la peinture, d’autres artistes, le triptyque vendetta, bandit corse et vocero occupe une importante partie de ce chapitre, puis viennent le chant et la musique et pour conclure cette orgie de plaisirs culturels, la gastronomie (charcuterie, fromage, desserts, vins, miel, confitures) concluent le festin !

J’ai particulièrement apprécié la partie Chant et musique, où j’ai appris des choses malgré mes nombreuses lectures sur ce sujet.

A noter, la partie Culture & traditions n’est qu’une partie de l’ouvrage qui aborde par ailleurs : l’histoire, la démographie, l’économie, le soldi (monnaie), la langue, le drapeau, la diaspora, l’environnement naturel, les micro-régions avec leurs villes et villages.

Voici donc un ouvrage encyclopédique, très bon complément de vos recherches sur internet (elles ne sont pas toujours précises) ou vos lectures dans la presse (elles peuvent parfois être un peu trop « racoleuses », surtout en été, car il faut bien vendre) qui me laisse admirative.

J’ai le goût de la recherche, de l’écriture et de la compilation mais je n’aurais jamais eu la patience d’une telle exhaustivité et d’une telle rigueur sur autant de sujets relatifs à la Corse.

L’ouvrage sur le site de l’éditeur.

L’ouvrage présenté dans une courte vidéo par son auteur:

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